La journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) est célébrée le 19 mai de chaque année. Voici quelques informations sur ces maladies :
Comprendre les MICI
Les MICI regroupent les maladies dues à une inflammation chronique de l’intestin avec deux principales formes :
- Maladie de Crohn (Crohn’s disease) : possible atteinte de l’intégralité du tube digestif ;
- Rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH) : atteinte limitée au rectum et parfois du côlon.
Manifestations cliniques
Les MICI ont des manifestations en commun :
- Manifestations digestives : douleurs abdominales, diarrhées chroniques, vomissements, rectorragies, perte ou gain de poids ;
- Manifestations extra-digestives : atteintes articulaires pouvant aller jusqu’à l’arthrite.
Diagnostic
Le diagnostic d’une MICI se fait chez le jeune adulte entre 15 et 35 ans.
Maladies diagnostiquées le plus souvent chez les jeunes adultes 15-35 |
Le diagnostic repose sur l’examen endoscopique digestif (colonoscopie, anuscopie ou rectoscopie) avec biopsie et examen histopathologique et l’imagerie (IRM).
Les patients atteints de la maladie de Crohn produisent des hétéro-anticorps dirigés contre la levure de bière (Anti-Saccharomyces Cerevisiae Antibodies, ASCA) et ceux atteints de la RCUH des anticorps dirigés contre le cytoplasme des polynucléaires neutrophiles « ANCA » atypiques ou x-ANCA.
Le laboratoire d’auto-immunité de l’Institut Pasteur d’Algérie effectue l’exploration de ces maladies qui repose sur :
La recherche par la technique ELISA ou Immuno-Dot des hétéro-anticorps :
- IgA/IgG ASCA (test de dépistage).
- IgA ASCA ;
- IgG ASCA ;
La recherche par la technique d’immunofluorescence indirecte (IFI) des ANCA atypiques ou x-ANCA, sur frottis de polynucléaires neutrophiles humains fixés à l’éthanol.
Traitement
Différents traitements sont prescrits, selon le niveau de gravité de la maladie. Dans les cas les plus graves, les MICI peuvent exiger le recours aux Immunosuppresseurs tels que l’azathioprine (IMUREL).
Pronostic
Les MICI limitent grandement la qualité de vie des patients en raison des douleurs abdominales et autres conséquences pouvant nécessiter une hospitalisation, voire même une intervention chirurgicale en cas d’occlusion intestinale.
Ce sont des maladies chroniques qui ne guérissent pas et dont le traitement doit être suivi à vie avec un contrôle médical régulier afin de prévenir les éventuelles complications parmi lesquelles le risque de fistulisation intestinale et dans l’extrême le développement d’un cancer colorectal.