Informations choléra

 Mise à jour du 05/09/2018

Depuis le 07 Août 2018, nous assistons dans certaines localités isolées dans les wilayas de Bouira (Haouch Mrabhia, Raouraoua)Blida (Quartier Khazrouna, et Berayane)Tipaza (Hamr El Ain) à l’apparition de cas de gastro entérite aiguë avec diarrhées profuses cholériformes survenant chez des personnes vivant au sein d’une même famille. L’identification du germe en cause a révélé la présence de Vibrio cholerae O1 Sérotype Ogawa  chez  83  patients admis aux services des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik et d’El Kettar à la date du 06 Septembre  2018 sur un total de 217 cas suspects. On déplore deux décès. L’épidémie reste circonscrite  au niveau de la wilaya de Blida seulement. Vibrio cholerae  a été trouvée dans oued nommé « oued Ben Azza » traversant la commune de Khazrouna, principal foyer de la wilaya de Blida (voir photo). Par ailleurs, une source naturelle appelée «source de Sidi el Kebir», située non loin de la commune de Hamr Al Ain dans la wilaya de Tipaza a été également trouvée contaminée par le vibrion cholérique (voir Photo).

Au 4 Septembre 2018, seulement dix malades restaient hospitalisés dans le service des maladies infectieuses de l’hôpital d’El Kettar.

Le ministère rappelle également dans son bilan de la situation épidémiologique des cas de choléra au 15 septembre 2018 publié samedi que deux (02) décès ont été déplorés depuis la déclaration des premiers cas.

Selon la même source, le cas confirmé relevant de l'EHS psychiatrique de Sidi Chahmi (Oran), hospitalisé au service de maladies infectieuses du CHU d'Oran, a été déclaré sortant après guérison.

Deux autres cas hospitalisés à l'EHS El Kettar, transférés de l'EPH Ain Taya, ont été également déclarés sortants après guérison, a-t-on ajouté.

"La démarche adoptée par le ministère depuis le début de l'épidémie est que tous les cas suspects ne sont déclarés confirmés qu'après résultats bactériologiques définitifs du laboratoire national de référence de l'IPA", et que le dispositif de veille sanitaire mis en place depuis la déclaration des premiers cas "demeure en vigueur" et la mobilisation des équipes de santé "reste à son plus haut niveau". (source :Algérie press service ) 

Le dispositif de veille sanitaire mis en place par le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière depuis le début de l’épidémie demeure en vigueur jusqu’à l’extinction de celle-ci ;

 

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 Source de Sidi El Kebir de Hamr El Ain (photo IPA)  Oued Beni-Azza traversant la commune de Khazrouna (Photo IPA)

 

   Répartition des cas de choléra au 31 Août (source : IPA)

 

   Répartition des cas de choléra du 07 au 24 Août (source : IPA)

 

Par ailleurs l’analyse des échantillons d’eau de 21 points d’eau, dont 03 fontaines appartenant à des particuliers à Bougara, wilaya de Blida, a montré que 10 d’entre eux sont impropres à la consommation.

  

Il est à signaler que l’eau de boisson servie par les  canalisations contrôlées (AEP) de l’algérienne des eaux est de bonne qualité bactériologique et donc non incriminée dans cette épidémie de choléra.

La contamination de fruits, (pastèque, melon non lavés) ou légumes pouvant être consommés crus (carotte, concombre, salade, tomate, betterave), irrigués par une eau polluée par les matières fécales est  également suspectée.

 

Le choléra est une maladie évitable

RECOMMANDATIONS

Il faut consulter le centre de santé  le plus proche  de votre domicile si vous avez les signes suivants :

«Brusquement ou après de vagues malaises, sans fièvre, apparaît une diarrhée profuse, sans douleurs abdominales toutes les demi- heures. Les selles  sont liquides, inodores, claires comme de l’eau, ou grisâtre dans laquelle nagent des menus flocons blancs, pareils à des grains de riz. A cette diarrhée  s’ajoutent parfois des vomissements. Des crampes  douloureuses au niveau des mollets, des pieds, des cuisses apparaissent, à ce stade le risque vital est en jeu ; il est absolument nécessaire et urgent d’évacuer le malade vers l’hôpital. »

Le microbe du choléra vit dans l‘intestin des malades. Le choléra est le plus souvent déclenché par l’eau contaminée par les fèces d’un malade ou d’un porteur sain de vibrion cholérique. Le microbe se propage par la suite d’homme à homme, au sein d’une même famille ou voisins par les mains souillées

Sont donc dangereux :

-le malade (particulièrement ses mains), ses selles, ses vomis

-ses vêtements et sous-vêtements , serviettes souillés par les selles ou vomissements

-Les objets qui ont servis au malade (assiettes, verres, cuillères, …. .)

- les  sanitaires : cuvettes de toilettes, lavabos, sceaux, poignées de portes de sanitaires….

Les diverses mesures préventives sont :

  • Se réhydrater ou réhydrater le malade (boire abondamment) par les sels de réhydratation orale disponibles en pharmacie.
  • Se rendre ou prendre le malade le plus tôt possible au centre de santé le plus proche de votre domicile pour traitement jusqu’à guérison (en moyenne 3 à 6 jours).
  • Les membres de familles demeurés sains sont soumis à une surveillance pendant six jours.
  • Un prélèvement de selles à la recherche de vibrion cholérique doit être effectué à l’ensemble des personnes en contact avec le patient.
  • Un traitement prophylactique à l’ensemble des membres de la famille vivant sous le même toit sera administré selon les cas et après avis du médecin.
  • Eviter les visites des malades jusqu‘à leur guérison.
  • Le bureau d’hygiène communal interviendra, si nécessaire,  pour condamner un puits, ou une fontaine suspecte, fermer un local ou un commerce  pendant le temps jugé nécessaire.
  • Ne boire que l’eau potable, contrôlée,
  • Si la maison n’est pas alimentée en eau potable (réseau AEP), faire bouillir l’eau pendant 5 minutes au moins ou ajouter 2 à 3 gouttes d’eau de javel dans un litre d’eau
  • Se laver les mains avec de l’eau propre ou bouillie et au « savon de Marseille » avant chaque repas et chaque fois que l’on a touché un malade ou objet lui appartenant. «  le Choléra est surtout une maladie des mains sales »
  • Laver abondamment les légumes et les fruits avec de l’eau propre additionnée de quelques gouttes d’eau de Javel.
  • Couvrir les aliments et les mettre à l’abri des mouches et des cafards.

Désinfection de l’environnement du malade pour éviter la contamination de l’entourage:

Nettoyer à l’eau javelisée toutes les surfaces : sols, tables, poignées de portes, sanitaires +++

L'institut Pasteur d'Algérie tient à saluer les efforts du personnel du laboratoire des Entérobactéries et celui de la bactériologie des aliments, des eaux et de l'environnement pour la qualité de leur travail depuis le début d'apparition des cas.

 

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